Ascension du Puig Carlit (2.920 m)

Accès routier  : A Mont-Louis, prendre la D 118 en direction de La Llagonne puis à un giratoire la D 60 qui mène au lac des Bouillousses. En période estivale, cette route étroite est fermée 2 km plus loin au Pla de Barrès (1.660 m) en raison de la surfréquentation touristique. Moyennant 5€ A&R, une navette se propose d'emmener les randonneurs au lac, base de nombreuses balades et ascensions. Sinon, il faudra 3 heures et demi de marche pour y parvenir. Départ à 2.020 m.

Dénivelée  : 900 m.

Horaire  : 6 à 7 h A & R.

Difficulté : Ascension sans complication du plus haut sommet des Pyrénées orientales. Escalade de deux cheminées réclamant un minimum d'attention.

Cartographie : Carte N°8 Cerdagne-Capcir au 1 : 50.000 de Rando Editions.

Bibliographie : Raymond Ratio & Louis Audoubert : 50 balades et randonnées en Cerdagne et Capcir (Editions Milan, 1997). Didier Castagnet : 100 ascensions des Pyrénées (Rando Editions, 2007)

Franchir le barrage et suivre vers l'Ouest l'itinéraire de la boucle des étangs du Carlit qui démarre au pied de l'Hôtel des Bores Hores. Le sentier balisé en jaune monte sec à travers les bosquets de pins à crochets puis parvient à une combe bordée de rhododendrons et de genêts, se faufile entre l'Estany Negre et l'Estany del Viver puis bifurque à gauche en direction de l'Estany Sec.

On laisse à droite l'Estany de las Comassa (2.160 m) pour traverser une zone plus désertique qui longe les Estanys del Bailleul, de Trebens et de Sobirans (2.360 m). Tout cela fait beaucoup d'estanys et on pourrait s'égarer dans ce dédale de lacs et de ruisseaux si le circuit n'était pas parfaitement balisé.

A l'altitude 2.420 m, on abandonne l'itinéraire de la boucle des étangs pour monter plein Ouest en direction du Carlit que l'on aperçoit au fond du vallon. La pente se redresse sérieusement, on se trouve à la base d'une longue diagonale qui s'élève en balcon à travers des tombereaux d'éboulis.

On arrive à une cuvette occupée par un lac partiellement glacé (2.600 m) qu'il faut contourner par la gauche en gravissant une barre rocheuse.

La sente se dédouble pour franchir un ressaut, les deux branches aboutissent à un collet (2.750 m), situé à la base du dôme sommital. Partir en traversée sur la droite en se fiant aux quelques cairns et balises rouges qui subsistent. Une vire en contrebas de la crête nous permet d'éviter les derniers escarpements.

On parvient au pied de la première puis de la seconde cheminée (I. sup), toutes deux assez raides et hautes d'une dizaine de mètres. Elles ne présentent guère de difficulté mais exigent une certaine attention, notamment à la descente.

Le relief s'aplanit, et une demi-douzaine de lacets nous conduisent au col (2.890 m). On trouve à gauche une sente en lisière de la crête qui permet de gagner sans encombre la plus élevée des deux cimes du Carlit.

Henry Russell, qui en réalisa la première ascension en 1864, décrivit la vision que le Carlit offrait du lac Lanoux : "L'âpre pyramide du Carlit, drapée de neige, se dressait dans les nuées comme un cône gigantesque, dominant de 750 mètres des savanes onduleuses et stériles, aussi chauves et glaciales que les steppes du Tibet." C'est dire si la rando mérite le détour.

Retour par le même chemin jusqu'à la bifurcation de la boucle des étangs (2.420 m). Pour varier les plaisirs, s'engager à gauche dans le sentier balisé pour rejoindre le point de départ en longeant les Estanys de Sobiran, de Treben, de Castella et des Dugues.