Ascension du Chipeta Alto (2.362 m)

Accès routier  : Province d’Aragon. Passer le col du Somport, et descendre sur Canfranc. A Jaca, prendre direction Pamplune. Dépasser Puente-la-Reina puis tourner à droite vers Anso. Traverser le village et remonter la vallée jusqu'à Zuriza (refuge & camping). À ce niveau, quitter la route et suivre la bonne piste qui mène au Llano de Taxera ou Tacheras. Départ à 1.300 m.

Dénivelée  : 850 m.

Horaire : 3 à 4 h A & R.

Difficulté : Le Chipeta Alto fait partie des nombreux sommets de cette zone à dominance calcaire à offrir un versant abordable à toute personne en bonne santé, et un autre quasiment vertical, inaccessible hors moyens d’escalade. Pour le randonneur habitué à évoluer dans ce type de massif, cette course est sans complication.

Cartographie : Carte N°3 Béarn au 1 : 50.000 de Rando Editions. Carte n°1 au 1 : 40.000 des Editions Pirineo nantie d'un livret explicatif (Valles de Anso, Echo a Aragüés) disponible dans la région.

Dès le départ, le décor est planté, on en face de nous, plein Sud, la sierra d'Alano, immense barrière qui va nous tenir compagnie une bonne parrie de la rando.

Au Llano de Taxera, un panneau indique la direction du collado Petraficha (4,8 km) accessible par le GR11 qui relie les vallées d'Ansó et d'Echo. Le sentier s’élève vers la cabane effondrée que l’on aperçoit sur la butte herbeuse. Démarrage en douceur.

A l'étage supérieur, une autre cabane. Il suffit de se retourner pour voir qu’on prend rapidement de l'altitude. Belle perspective sur la sierra d’Alano à laquelle on tourne momentanément le dos pour s'orienter à l’Est.

On passe en sous-bois avant de filer en balcon sur un sentier rocailleux à l’aplomb d’un ravin boisé. Arrivé à la cabane délabrée de Chipeta (1.420 m), bien suivre le balisage rouge et blanc et non la sente signalée par un cairn qui file à gauche vers la forêt. C'est la voie normale du pico Petraficha (2.185 m). On surplombe le pittoresque barranco Petraficha où coule un ruisseau où viennent souvent s’abreuver isards et marmottes. On descend à son niveau avant de repartir à la grimpe.

A une croisée des chemins, ne pas quitter le GR 11, poursuivre vers l’amont. La végétation cède la place au milieu minéral, éboulis et rochers affleurant. Le collado Petraficha est maintenant dans notre ligne de mire.

On laisse derrière nous un vallon au fond duquel se trouve une cabane métallique. L’horizon s’élargit. Le paysage est splendide.

En deux heures, on aborde les dernières pentes menant au collado (1.960 m), dominé par l'énorme éperon du Petraficha. Endroit idéal pour une pause contemplation.

La crête en dents de scie de la sierra Alano, balafrée de profondes ravines, ne laisse pas d’impressionner. Si elle semble inattaquable de ce côté, on y accède aisément par son versant Sud, constitué de grands plateaux herbeux où paissent de paisibles troupeaux de vaches et de moutons. Des effondrements récurrents depuis la nuit des temps ont abouti à cette configuration géologique particulière.

Atteindre le sommet n'est plus qu'une formalité. Le sentier qui ondule à l’écart des falaises dans des pelouses verdoyantes vous invite à profiter de ce remarquable belvédère. Prudence, l’à-pic est de plus de 500 m.

On reste longtemps sous l’emprise du tour d’horizon qui se dévoile à nous. Au Sud, la sierra Alano ; au Sud-Ouest, Castillo d'Acher, sierra de Secus & Bisaurin ; au Nord, Mallo d'Acherito, Ansabère, Dec de Lhurs, Pic & Table des Trois Rois, Anie, etc. Rien que du bonheur pour les prunelles.