Ascension du pic Crabère (2.590 m)

Accès routier  : À Gavarnie, prendre la route qui mène au Col des Tentes. À la sortie du village, suivre à droite la route de la vallée d’Ossoue qui se transforme en piste caillouteuse dans les derniers kilomètres et que l’on parcourt jusqu’à son terminus. Départ à 1.835 m.

Dénivelée  : 800 m environ.

Horaire  : 5 à 6 heures A & R.

Difficulté : Il existe moult pics Crabère dans les Pyrénées, le plus connu étant sans doute celui qui domine les vallées de Melles et de Frechendech, entre l’Ariège et le Val d’Aran (2.629 m). Notre cible, à équidistance des massifs du Vignemale, de la Tendeñera et de Gavarnie, est moins élevée d’une trentaine de mètres et quasiment délaissée par les randonneurs. Son ascension peut être effectuée par temps incertain ou à titre de mise en jambes. Course sans autre difficulté que deux courts tronçons non balisés. Crête sommitale confortable.

Cartographie : Carte Rando éditions N°4 au 1/50.000ème Bigorre.

Bibliographie : Pierre Maes 50 sommets sans cordes dans les Pyrénées Marcadau/Cauterets/Gavarnie/Argelès-Gazost (Éditions Randonnées Pyrénéennes, 1992)

Départ à 7 heures sous un ciel voilé et menaçant. La météo prévoit des risques d’orages dans le milieu d’après-midi. Dans les Pyrénées, le 15 août c'est la règle. On vérifie la présence du poncho dans notre sac à dos et on enfile le GR 10 qui descend sur Gavarnie via la cabane de Sausse-Dessus.

Il franchit le gave d’Ossoue sur une passerelle métallique au pied du barrage puis s’élève modérément à travers des mamelons herbeux et des banquettes rabotées par d’anciens glaciers. Un panneau indique que nous entrons dans le Parc National des Pyrénées.

En une demi-heure, on atteint un plateau de pelouses parcouru par plusieurs ruisseaux où viennent s’abreuver les troupeaux. On abandonne le GR pour suivre le chemin qui se dirige vers le lac de la Bernatoire, destination de nombreux touristes.

Au niveau de la cabane de Lourdes (1.945 m), on quitte le sentier principal pour attaquer à droite, hors cairn et hors sentier, une rampe d’herbes hérissée de rochers affleurants.

On récupére rapidement un sentier qui nous dirige vers un imposant piton rocheux, le Turon de la Canau, à l’orée d’un défilé parallèle au vallon de la Canau.

On suit tantôt rive gauche tantôt rive droite une cascade alimentée par les eaux du ruisseau de Lourdes. On continue Sud-Sud-Ouest sur des pentes modérées en se fiant aux cairns.

On débouche dans une prairie où la trace s’estompe aux abords du lac du Cardal (2.220 m), connu d’une poignée de pêcheurs. Marmottes à profusion dans le secteur. Le soleil fait une timide apparition.

On appuie à droite en longeant les murailles pour remonterf le talweg d'un champ d’éboulis. À gauche, des falaises truffées de grottes qui servaient autrefois d’abris aux bergers.

La pente s’accentue, les cairns se raréfient tandis que la pyramide du Crabère se dessine à l’horizon. On débarque sans complication au col frontière du Cardal (2.360 m). Éclaircie de courte durée, le temps se couvre.

Là, on abandonne le sentier qui plonge vers la vallée espagnole d’Ara pour s'élever hors cairn entre les gradins rocailleux qui barrent l’accès à la crête, que l’on gravit sans difficulté jusqu’au sommet. Curieux cairn ficelé d'un ruban de plastique blanc.

Panorama remarquable malgré l'altitude modeste et la couverture nuageuse : Estom Soubiran, Soum d’Aspe, Cestrède & Ardiden au Nord ; Bernatoire, Pimené, Taillon, Gabiétous à l’Est ; Escuzana & Murailles de la Gatera au Sud-Est ; Tendeñera & Otal au Sud-Ouest ; Brazato à l’Ouest ; Infernio, Grande Fache, Cerbillonna, Montferrat & Vignemale au Nord-Ouest.