Ascension du Soum de l'Escalette (2.465 m)

Accès routier  : De Luchon, prendre la D 125 en direction de l'Hospice de France. Après le Pont de Ravi, laisser à droite la route qui mène à la vallée du Lys et Superbagnères et continuer sur la D 125 jusqu'au parking terminal. Départ à 1.385 m.

Dénivelée  : 1.100 m.

Horaire  : 6 à 7 h A & R.

Difficulté  : Ascension sans complication d'un belvédère de premier ordre sur le massif de l'Aneto et les montagnes d'Aran. Le retour par le port de Venasque faisait partie des excursions en vogue à la fin du XIXe siècle parmi les touristes en villégiature à Luchon.

Cartographie : Carte Rando éditions N°4 au 1 : 50.000e Bigorre. Carte n°6 au 1 : 40.000e des Editions Pirineo nantie d'un livret explicatif (Benas, Parque Posets, Maladeta).

Bibliographie : Alfred Tonnellé : Trois mois dans les Pyrénées et le Midi de la France en 1858 (Éditions Pyrémonde, 2008). Alain Bourneton : Les Grandes Pyrénées (Editions Glénat). Pierre Maes : 50 sommets sans corde, Barèges/Saint-Lary, Loudenvielle, Luchon (Editions L'Astrolabe).

Le sentier de l'Escalette démarre au niveau de l'Hospice, direction Est. Au niveau d'un panneau indicateur, abandonner le sentier principal qui mène au cirque de la Frèche et bifurquer à gauche en suivant les balises jaune et noir pour s'élever dans la forêt de Peisson (ou Pesson).

A l'altitude 1.750 m, on débouche sur le vaste plateau de Campsaure. Au niveau d'un abreuvoir autour duquel paissent des chevaux, prendre à droite (Sud-Est) la sente qui monte dans les estives.

On atteint la frontière au Pas de la Mounjoye (2.069 m) et sa borne N°336 cerclée de fer. Ne pas suivre à gauche le sentier qui descend vers l’Artiga de Lin en val d'Aran mais celui qui se dirige au Sud en flirtant avec la crête de Crabidès.

Nouvelle borne frontière N°334 au Pas de l’Escalette (2.396 m), où on récupère un autre chemin venu de l’Artiga de Lin. Se diriger vers un rogon rocheux en suivant un sentier aménagé à la fin du XVIIIe siècle par une équipe de terrassiers pour faciliter l’accès au sommet des excursionnistes luchonnais. Les dames en crinoline grimpaient en amazone sur la croupe d'un cheval, les messieurs montaient pédibus, bâton de berger à la main, les guides portaient le pique-nique.

On atteint une selle herbeuse entre un dôme marqué d’une borne frontière et le Soum de l’Escalette, accessible en dix minutes.

Panorama d’exception, on ne sait où porter le regard : au Sud, la Forcanada, les tucas de Mullères et de Salenques ; au Sud-Ouest, la cordillère de la Maladeta en intégralité, Aneto superbe, dorsale du Portillon émergeant des neiges ; plus à l’Ouest, le Sauvegarde, les sommités frontalières du Haut-Luchonnais, à commencer par le monumental Perdiguero ; au Nord-Est, derrière l’Entécade, l’ensemble Montlude-Usheira du val d’Aran ; à l’Est, les cimes d’Andorre et des Encantats ; à nos pieds, la vallée de la Frèche, les crêtes de Crabidès et de la Mounjoye, les verdoyantes collines de Pouylané et de Campsaure.

On peut arrêter la balade à ce niveau et revenir par le même chemin mais il serait dommage de ne pas rejoindre l'Hospice de France par le port de Venasque. Pour effectuer cette boucle, rebrousser chemin vers le Pas de l’Escalette, poursuivre plein Ouest en suivant un sentier en balcon qui dispense des vues imprenables sur le massif de la Maladeta, du pic Russell au Pico Alba. On monte en pente douce au col de la Picade (2.469 m), passe au-dessus des ruines de la cabane de Cabellud avant d’arriver au port de Venasque, lieu de passage entre la France et le val d’Aran fréquenté depuis l'Antiquité.

Du Port, descendre plein Nord en suivant la bonne sente cairnée qui va nous ramener à notre point de départ. Elle dévale vers les Boums (lacs) du Port, franchit la langue d'un névé (crampons utiles), passe auprès du refuge gardé de Venasque puis après le passage d'un verrou glaciaire déroule ses amples lacets vers l'Hospice de France, que l'on aperçoit au fond de la vallée.