Ascension du pic d'Estaragne (3.006 m)

 

Accès routier  : De Saint-Lary, prendre la D 929 qui va vers Aragnouet, que l’on dépasse. À proximité de la Chapelle des Templiers, laisser la route qui va le tunnel de Bielsa pour suivre celle qui monte vers le lac de Cap de Long. Dépasser le lac d’Orédon et garer son véhicule au niveau d’un petit pont (panneau indiquant Val d’Estaragne). Parking d’une quinzaine de places (2.080 m).

Dénivelée  : 950 m pour l’Estaragne.

Horaire : 5 à 6 h A & R.

Difficulté : Itinéraire de haute montagne, portions hors sentier, petites escalades faciles.

Cartographie : Carte Rando Editions N°4 au 1/50.000ème Bigorre.

Bibliographie : Miguel Angulo : Pyrénées 1.000 ascensions tome III ( Gavarnie à Bielsa) (Editions Elkarlanean). Voir en particulier photos pages 282 & 283. Didier Castagnet : 100 sommets des Pyrénées (Editions Rando Éditions, 2007). Georges Veron : 100 randonnées dans les Hautes-Pyrénées (Éditions Randonnées Pyrénéennes, 1987).

 

Emprunter le bon sentier qui démarre auprès d’une construction en ruine. Il suit la rive gauche du ruisseau d’Estaragne, s’enfonce à travers des prairies plantées de pins, de rhododendrons et de gentianes. Un paradis pour les botanistes. Les marmottes sont nombreuses à batifoler parmi les blocs erratiques. Sur notre gauche, la crête hérissée des Cintes Blanches, asservie par le pic Méchant, projette une ombre menaçante. En plein midi, on peut apercevoir la tourelle du sommet à l’œil nu.

 

À l’approche du fond de la combe, on bifurque à droite pour contourner un rognon de granit (2.200 m). Le sentier disparaît momentanément pour céder la place à un itinéraire cairné.

 

Un replat et on attaque un second ressaut qui nous amène en vue de l’impressionnant couloir d’éboulis qui descend du col d’Estaragne. Cadre superbe et sauvage, les parois supérieures sont en voie de désagrégation et le terrain est jonché de gigantesques décombres, un énorme monolithe sert de marquise aux moutons, au Sud-Ouest la crête d’Estaragne se profile sur un ciel d’un bleu saphir immaculé.

 

On musarde le long d’un ruisseau bordé de gazons puis une série de lacets s’élève entre les blocs et les gravats. Le col (2.835 m) est bien visible à l’aplomb du couloir. On pourrait y monter directement (raide) et suivre la crête jusqu’à la cime mais celle-ci, relativement accidentée, comporte plusieurs passages aériens (I. I sup). Du col, on pourrait rejoindre l’Estaragne en suivant versant Ouest une sente dans la caillasse, cette solution implique 100 m environ de perte de dénivelée).

 

 

Le plus simple est d’abandonner la voie du col à l’altitude 2.600 m (cairn) pour bifurquer à gauche. Une sente à flanc surplombe les barres rocheuses du versant Nord-Est, traverse banquettes herbeuses, ravines et terrils avant de se heurter à un gradin qui s’escalade sans problème.

 

 

 

 

Une dernière grimpette dans les amas rocailleux en contrebas de la crête et l’on accède à l’Estaragne, sommet qui jouit d’une réputation justifiée. Non seulement, il dépasse les "3.000" mais il offre une vue panoramique sur tous les grands massifs de la région : Mont-Perdu/Gavarnie, Vignemale, Posets, Maladeta, Luchonnais, etc. Gros plan en particulier sur le Campbielh, le pic Long et le glacier en forte régression du Pays Bâché.

 

 

Course classique prisée des pyrénéistes d’antan, la traversée Estaragne-Campbiel (dans un sens ou dans un autre) a été remise au goût du jour par le regretté Georges Véron, elle permet de faire une boucle, de démarrer du lac de Cap de Long et de redescendre par le val d’Estaragne ou vice-versa. À partir du sommet de l’Estaragne, descendre versant Ouest une sente pierreuse puis rejoindre le col séparatif (2.920 m). Par beau temps, l’itinéraire est évident. Après une pente modérée, la trace effectue un lacet vers la droite afin d’éviter une barre rocheuse puis revient vers le bord des falaises (cairns). Le franchissement de grandes dalles grisâtres nécessite de poser les mains puis la sente monte vers la cime en louvoyant entre les éboulis. Sommet à 3.173 m.