Ascension du Lurien (2.826 m)

Accès routier  : De Gabas, prendre la direction du col du Pourtalet. À l'extrémité du lac de Fabrèges, passer le pont à gauche enjambant le Gave de Brousset et garer son véhicule au bord du lac, une centaine de mètres environ avant le tunnel paravalanche. Départ à 1.250 m.

Dénivelée  : 1.600 m.

Horaire : 8 à 9 h A & R.

Difficulté : Ascension d’envergure réservée aux randonneurs aguerris. À partir de la mi-juillet, piolet et crampons ne sont pas nécessaires, par contre une paire de bâtons télescopiques s'avérera utile.

Cartographie  : Carte Rando Editions Pyrénées N°3 (Béarn) au 50.000e.

Historique  : La première ascension du Lurien est à mettre à l’actif de l’ingénieur-géographe Reinhart Junker en 1790.

Bibliographie : Pierre Maes : 50 randonnées dans les Pyrénées, Arrens-Marsous/Gabas/Gourette/Lescun (Editions L'Astrolabe)

Le sentier du Lurien (discret panneau indicateur) démarre une centaine de mètres avant le tunnel paravalanche. Bien tracé, raide et caillouteux, il serpente dans un champ de fougères puis traverse une forêt touffue. Au débouché du bois, on aperçoit au fond de la vallée sur la droite l'impressionnante masse du Lurien, tapissée de névés.

Le sentier, effacé par endroits, laisse à droite une bergerie en ruines (1.700 m) puis, après la traversée du ruisseau, atteint la cabane métallique des chasseurs de Buzy, à proximité de laquelle on trouve une prise d'eau (2.115 m).

Juste au-dessus du refuge, on rencontre un premier lac d'altitude. Le sentier s'élève en bordure d'une gorge encaissée qui nous amène au lac du Lurien (2.210 m), reconnaissable à son profond vert émeraude et au bloc de pierre tombé en son milieu.

Après avoir dépassé une autre cabane en ruines, le sentier grimpe en lacets vers le col du Lurien dans une combe rocailleuse à souhait.

Col du Lurien, 2.340 m. Très belle vue sur les pics des Tourettes, de Batboucou, de la Lie, d'Artouste, etc.

Juste avant d'arriver au col, repérer une sente qui file Sud-Est à travers les éboulis. À l'altitude 2.480 m, elle vient buter sur un escarpement rocheux. La cheminée (I sup.) qui permet de le franchir ne présente pas de difficulté particulière à condition de passer non à droite mais à gauche (rochers blancs), où coule un filet d'eau.

On débouche sur les gradins supérieurs, aux pentes plus modérées qu'elles n'en donnent l'impression du col. Une sente épisodiquement cairnée navigue à travers les névés suspendus et les barres rocheuses.

Vers 2.650 m, on doit escalader plusieurs cheminées schisteuses (I sup.) qui réclament un peu d'attention, spécialement à la descente, en raison en raison du terrain croulant. On continue à grimper sec dans la caillasse en se fiant aux cairns avant d’atteindre la crête à 2.810 m. Reste à suivre au Sud l’échine de la bête, aérienne par endroits, pour atteindre le culmen.

Vue imprenable sur le Palas, le Balaïtous, la Frondella, l'Arriel, l'Ossau, les pics d'Enfer, etc.

Descente  : Par le même chemin. Mais on peut, du col du Lurien, descendre aisément au lac d'Artouste et récupérer le petit train touristique puis le téléphérique qui ramènent au lac de Fabrèges (dernier départ d'Artouste à 19h15).