Les cromlechs d’Okabe ou Occabe (1.456 m)

Accès routier  : De Saint-Jean-Pied-de-Port, prendre la D 933 jusqu’à Saint-Jean-le-Vieux puis la D 18 en direction de Lecumberry. Poursuivre au Sud, franchir le col de Burdinkurutxeta (1.141 m), dépasser le plan d’eau, les chalets d’Iratiko Etcholan et le chalet Pedro. Au pont d’Orgaté (927 m), bifurquer à droite pour emprunter une étroite route de montagne qui mène au col d’Oraaté. Départ à 1.302 m.

Dénivelée  : 150 m.

Horaire  : 1 à 2 h A & R.

Difficulté : Sortie familiale par excellence sur le clou du massif d’Iraty : l'Okabe, ou Occabé. Ce belvédère incomparable offre un panorama à 360° sur toute la région, en particulier sur les forêts d’Iraty, le pic d’Orhy, les Escaliers, l’Irau (Iraukotuturru) et l’Errozate, autres montagnes où abondent cromlechs et menhirs.

Cartographie  : Carte IGN N°1346ET au 1/25000e Forêt d’Irati-Pic d’Orhy.

Bibliographie : Jacques Blot : Archéologie & montagne basque (1993) http://jacquesblot.over-blog.com/article-35740908.html

Du col d’Oraate, remonter au Nord la piste de transhumance balisée GRT9 qui file en sous-bois et prend en écharpe le flanc occidental de l'Okabe, ou Occabé.

La pente reste modeste, on chemine en balcon avec vue sur le Mendizar, l’Aranoheguy, l’Arthaburu et le bassin d’Archilondo. Une symphonie en vert gazon.

La piste parvient rapidement au plateau de l'Okabe et cède la place à un large sentier qui ondule au gré des tertres herbeux. Poteau GRT9.

Avancer au Nord à travers cet immense pâturage où paissent ou ruminent les troupeaux de pottocks, de chevaux et de vaches.

 On arrive sans encombre au plus fameux des sites mégalithiques que comporte la zone du plateau d’Ilarrita (pierre des morts en basque). Connu sous le nom des Cromlechs d’Okabe, ce site est l'une des plus importantes nécropoles du pays Basque (1.382 m). Une trentaine de cercles de 5 à 7 m de diamètre délimités par des dalles levées d’une hauteur qui ne dépasse pas un mètre, édifiés par les bergers de la protohistoire.

Ces couronnes de dents cariées, déchaussées, ébréchées surgissant du sol sont les vestiges des monuments où s’accomplissaient divers rites funéraires, dont des crémations puisqu’on y a exhumé charbon de bois et débris osseux calcinés. « Par sa situation exceptionnelle, par le nombre inégalé de ses monuments, par la majesté de ses lieux, écrit Jacques Blot, le site d’Occabé peut à juste titre être considéré comme une nécropole sacrée, comme le haut lieu par excellence de la protohistoire au Pays Basque. […] On peut faire remonter le début du rite d’incinération au chalcolithique, à une époque où prédominait encore l’inhumation en dolmen, en tumulus ou en grotte sépulcrale. »

La visite terminée, poursuivre en direction des agglomérats rocheux que l’on distingue au Sud.

Un panonceau en bois sculpté annonce la couleur : OKABE 1.456 m. C'est le point de regroupement des brebis manech qui viennent y chercher un peu d’ombre.

On peut aisément grimper au faîte de ces rochers pour jouir d’un plus vaste panorama. On se trouve au cœur des estives. Avec des centaines de moutons à tête noire autour de nous.

Le véritable sommet du plateau se trouve encore plus au Sud (1.466 m) que l’on peut atteindre en cinq minutes.

Retour même chemin, ou descendre au Sud en suivant une bonne trace qui s’étire sur des pentes parsemées d’affleurements rocheux et de massifs de fougères.